Après le décès de sa mère, Eve est recueillie par ses grands-parents maternels dans la campagne du Pays de Galles.
La petite citadine doit s'habituer à sa nouvelle vie et se rend vite compte que le père qu'elle n'a pas connu lui a légué, outre une chevelure flamboyante, une terrible réputation.
Elle tente de percer les secrets qui ont entouré la vie de ses parents tout en étant confrontée aux difficultés de son âge et aux différentes personnalités du village (Mrs Maddox qu'elle fait parler, Billy l'idiot du village, Mr Phipps, l'épicier irascible, Daniel qui vit à la ferme...).
Couverture du livre "La fille de l'Irlandais", Susan Fletcher
Bientôt, une enfant sera enlevée et la vie au village en sera pour toujours bouleversée.
Eve est la narratrice et raconte son histoire vingt ans plus tard, alors qu'elle attend un enfant.
Elle vit toujours dans la ferme de ses grands-parents et a, maintenant, le recul et la maturité pour résoudre certains mystères. D'autres persisteront...
J'ai aimé être transportée dans l'enfance d'Eve dans cette ferme du Pays de Galles, ses jeux, ses idées, son caractère, ses grands-parents...Son entêtement à comprendre son histoire familiale. Ce fut un bon dépaysement et nous suivons plusieurs enquêtes, voir quêtes à la fois.
J'ai moins apprécié les retours en arrière...Pas facile de suivre! Même si forcément, l'histoire s'éclaire au fur et à mesure de la lecture.
Ce premier roman de l'auteure a gagné deux prix littéraires en Grande-Bretagne: le Whitbread et le Betty Trask Award.
Extraits:
"Ou bien prenez mon père. Trente-six ans ont passé depuis le jour où il a débarqué ici, et son nom est encore gravé dans tous les esprits. Le révérend Bickley a une grande enveloppe remplie de coupures de journaux qui datent de cette époque-là. Moi, j'ai encore la photo,la seule photo de mon père, celle que ma mère gardait soigneusement dans son sac avec sa monnaie, ses timbres et ses cachets. Un beau gars. Un garçon au large sourire, en chemise blanche, avec le soleil qui enflamme ses cheveux, dans une sorte de halo."
"Personne ne semblait venir dans cette grange, même si rien n'en interdisait officiellement l'accès. C'est donc là que je courais me réfugier dès qu'il était question d'école."
"Billy se contentait de me regarder, étonné. Quand je m’arrêtais, il se penchait vers moi et disait: Alors, tu as trouvé quelque chose?" "
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