Voilà, c'est arrivé...
Le temps passe tellement vite...et mon chat adopté à l'âge de 8 ans a vieilli... pour arriver à l'aube de ses 15 ans.
Le dernier mois fut le plus éprouvant, car il a commencé à faire ses besoins en dehors de la litière de plus en plus souvent.
Parfois, j'avais l'impression qu'il ne me reconnaissait plus ,-(
J'étais contrariée, mais je ne lui ai jamais crié dessus pour ne pas le stresser et parce que je savais qu'il ne le faisait pas exprès.
Bien sûr, je suis allée chez le vétérinaire, plusieurs fois, qui m'a donné un traitement qui n'a, hélas, pas été suivi d'effet.
Ces derniers temps, je sentais que quelque chose avait changé, que sa fin arrivait inéxorablement.
Et puis, un dimanche, il n'a pas mangé.
C'était la première fois depuis que je l'ai adopté. Il est resté couché et était comme "au ralenti".
Je suis allée chez le vétérinaire.
Dans la salle d'attente, pendant que les larmes coulaient sur mon visage silencieusement, une petite fille s'est approchée et a demandé gentiment si elle pouvait le caresser. J'ai chuchoté "oui, doucement, car il est très vieux". Il s'est laissé faire et a même commencer à essayer de sortir de la cage!
Le véto m'a dit qu'il pouvait partir d'un moment à l'autre, même s'il n'avait pas l'air de souffrir, qu'il s'éteignait lentement.
Je l'ai ramené et l'ai nourri à la pipette. J'ai posé une couverture sur lui pour le tenir au chaud et il a quand même eu la force de la retirer.
Le lendemain, quand je me suis levée, je me suis dit qu'il ne passerait pas la journée. Il cherchait ma main et se positionnait curieusement sur le côté, en respirant doucement.
Quand je suis rentrée le soir, il était toujours là, mais il commençait à miauler, à s'agiter, il essayait de se lever et il retombait. La faucheuse était sur lui, mais il ne voulait pas partir, il luttait.
Je suis retournée chez le vétérinaire. Sur la route, il n'a pas miaulé, pas bougé. Je pensais qu'il allait mourir en chemin et me demandait même s'il ne fallait pas faire demi-tour pour qu'il meure tranquillement chez lui.
Quand nous sommes arrivés, on nous a installés dans une pièce à part. J'ai dit qu'il était en fin de vie et qu'il fallait mettre fin à ses souffrances.
L'assistante m'a demandée si je repartirai avec le corps. J'ai dit oui. J'ai retiré mon manteau, car j'ai eu peur de faire un malaise en ayant trop chaud.
Je n'ai jamais cessé de le caresser, il respirait, mais il ne réagissait plus.
La vétérinaire m'a demandé si je resterai pendant les 2 injections: celle qui endort et celle qui tue.
J'ai dit oui, car c'est ma responsabilité et je souhaitais l'accompagner jusqu'au bout, qu'il sente que j'étais là, que je n'ai pas de regret de l'avoir laissé partir seul, même si c'est dur.
La véto l'a examiné et a confirmé qu'il était arrivé au bout de ses forces. Elle l'a pris pour le poser sur la table et je l'ai entendu miauler pour la dernière fois. Je l'ai embrassé et je lui ai parlé doucement jusqu'au bout, je lui ai dit qu'il avait été un brave chat, qu'il allait me manquer et que je ne l'oublierai jamais.
Avant même que la seconde piqure soit finie, il était déjà parti. Son souffle s'est arrêté, il n'a plus bougé.
La véto l'a examiné et a confirmé qu'il était parti. Elle l'a doucement remis dans la serviette qui était dans la cage.
Je me suis aperçue que lorsque je l'avais ramené chez moi pour la 1ère fois, il avait la même serviette. Elle est donc devenue son linceul.
Je suis repartie et je l'ai amené chez mes parents, qui l'ont enterré dans le jardin, à côté de mes autres chats.
Je n'ai pas réussi à ranger toute ses affaires, ni à tout nettoyer. Ces quelques traces me font penser qu'il est encore avec moi.
Tout est froid et tout est vide sans lui...Un si petit être prenait tant de place dans ma vie.
Plus de réveils matinaux, plus de câlins dans le canapé...Comme c'est dur!
Repose toi bien, mon gentil, très gentil chat.
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