Bruce est mon boss à moi...ainsi qu'a des milliers de fan!
Il a bercé ma jeunesse, mon papa écoutait "Born to run" en K7 (et oui, "je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans"...bref!).
Je l'ai vue en concert 2 fois: à Paris et au festival des Vieilles Charrues à Carhaix: j'ai été impressionnée par son énergie et sa générosité, il enchaine 3 heures de concert sans presque s'arrêter et échange avec le public, tranquillement.
Bref, lorsque j'ai eu l'occasion de lire sa biographie, je n'ai pas hésité.
Bruce narre sa vie depuis son enfance.
Il y a trois livres:
-Livre un: Growing up (Grandir)
-Livre deux: Born to run (Né pour courir)
-Livre trois: Living Proof (Preuve vivante)
et les titres des chapitres sont, parfois, identiques à ceux de chansons.
Bruce raconte en 700 pages son enfance dans la pauvreté et la religion, les relations familiales compliquées, son adolescence, ses débuts très difficiles, ses remises en question et sa soif d'apprendre, sa vie sur les routes pour jouer quelques concerts et tenter de subsister, l'ascension enfin, les démêlés avec son manager, la remise en question permanente, son premier mariage, son divorce, sa rencontre avec Patti, leurs enfants, sa rencontre avec des gens qui l'ont aidé et à ma grande surprise, sa dépression quasiment continue.
Ce qui m'a plu:
Le ton est très simple et l'histoire racontée sans faux-semblant. Le Bruce n'a pas peur de ternir son image, en parlant de sa dépression, notamment.
Il indique qu'il n'a jamais touché à la drogue et que c'est pour cela qu'il est encore là.
J'aime le fait que Patti soit sa sauveuse et qu'elle ait toujours réussi à le garder sur le droit chemin.
On peut être une rock star et se remettre en question, régulièrement, et apprendre toujours.
Bruce est vraiment un Américain, "Born to run", assoiffé de libertés et grands espaces.
Extraits:
"On avait de nouveaux managers, deux étudiants, dont l'un s'était congelé un orteil avant d'en couper le bout pour éviter la conscription. Je me suis dit que c'était pile le genre de motivation qu'il nous fallait, et ils ont commencé à nous payer un peu de matos et à nous trouver des concerts."
"Quand mon père a annoncé son projet de partir pour la Californie, ma sœur Virginia avait dix-sept ans et u nouveau-né, elle était incapable de faire griller un toast et avait épousé depuis peu un casse-cou bagarreur. Moi je vivais avec vingt dollars par semaine, que je gagnais avec mes concerts. Si on choisissait de rester, il faudrait qu'on se débrouille par nous-mêmes."
"C'est le cœur qui scellait le marché. C'est pour ça qu'après quarante ans, soir après soir, le E Street Band n'a rien perdu de sa fougue et de sa force de rouleau compresseur. Notre groupe est plus qu'une idée, plus qu'une esthétique."
Bruce, reviens jouer en France, stp!
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